Le même jour, des deux côtés de l'Atlantique, des incendies moteurs ont affecté des Pratt & Whitney PW4000 équipant un Boeing 777-200 de United Airlines et un 747-400 de Longtail Aviation. Un premier incident avait eu lieu au Japon en décembre 2020.
Premier incident sur PW4000 au Japon
Le 4 décembre 2020, un Boeing 777-200 de Japan Airlines avait subi un incident moteur non contenu alors qu'il était en pleine phase de montée à une altitude FL160/170 après avoir décollé de l'aéroport de Naha pour se rendre à destination. Le moteur n° 1, un Pratt & Whitney PW4074, a subi une forte explosion suivie d'importantes vibrations. Après avoir émis un "mayday", l'équipage avait ramené l'avion sans difficultés particulières sur l'aéroport de Naha. La première inspection réalisée au sol avait révélé que deux aubes de la soufflantes s'étaient rompues et qu'un bout de la nacelle moteur manquait tandis que la partie arrière du fuselage était abîmée sur 30 cm. Le rapport préliminaire réalisé par le JTSB, le bureau d'enquêtes et d'analyse japonais, avait mis en évidence les ruptures des aubes n° 15 et n° 16. Le moteur en compte 22. La première s'était rompue à une hauteur de 72cm de sa base, la seconde à 18 cm. Ces aubes avaient accumulé plus de 43 000 heures de vol et plus de 33 500 cycles.
Deux autres incidents moteurs le même jour
Puis, le 20 février, des deux côtés de l'Atlantique, des moteurs Pratt & Whitney PW4000 subissaient à leur tour des incidents similaires, l'un équipant un Boeing 777-200 de United Airlines, l'autre (PW4056) un Boeing 747-400 BCF (avion passagers reconverti pour le fret) de Longtail Aviation. Le quadriréacteur était lui aussi en phase de montée après son décollage de l'aéroport d'Aachen avec pour destination New York. Des fragments d'aube ont été projetées et sont retombées sur le village de Meerssen. Après avoir émis un "mayday", l'équipage a réalisé un atterrissage sur l'aéroport de Liège après avoir suivi un circuit d'attente pour larguer son carburant. C'est également quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Denver, que le Pratt & Whitney PW4077 n°2 du Boeing 777-200 de United Airlines a explosé, projetant des morceaux du capot d'entrée moteur et du capot de soufflante qui sont retombées sur une zone résidentielle.
Le précédent de 2018
Un autre Boeing 777-200 de United Airlines avait déjà rencontré un incident similaire en février 2018 alors que l'appareil était encore en phase de croisière et qu'il s'apprêtait à amorcer sa descente sur Honolulu. L'enquête du NTSB avait conclu que la cause probable de la rupture de l'aube n° 11 était due à une crique de fatigue qui avait été mal interprétée et donc non correctement traitée par le technicien, faute d'une formation suffisante sur le nouveau programme de procédure d'inspection TAI alors mis en place par Pratt & Whitney.