Ce 10 janvier, la ministre de la Défense canadienne, Anita Anand, a officiellement annoncé que le Canada va acheter un système antiaérien NASAMS. Ce dernier ne sera pas utilisé par les Forces armées canadiennes mais transféré directement aux Forces armées ukrainiennes. D'un montant total de 406 millions de dollars, ce transfert comprend un lanceur NASAMS mais également des missiles pour ce dernier. Il peut tirer plusieurs types de missiles (Sidewinder en courte portée, AMRAAM en moyenne portée, etc) et dispose donc d'une capacité double courte et moyenne portée, avec une capacité très large de neutralisation de cibles aériennes (drones, avions, missiles, etc.). 

Ce système apporte plusieurs avantages pour les Ukrainiens :

• il respecte les standards OTAN : les missiles tirés peuvent donc provenir de n'importe quel État respectant ces standards. Cela permet d'augmenter les possibilités d'aides pour l'Ukraine tout en n’alourdissant pas la chaine logistique.
• modernisation des systèmes courte et moyenne portée ukrainiens
• possibilité d'interopérabilité avec les huit autres NASAMS livrés par les États-Unis, dont deux sont déjà en Ukraine (plus d'informations dans cet article)

Pour rappel, ce système a été développé et est produit par Kongsberg (Norvège) et Raytheon (États-Unis). Il existe actuellement trois versions du NASAMS mais la ministre de la Défense ne précise pas la version qui sera offerte (article technique sur le NASAMS).

C'est le premier système antiaérien offert par le Canada à l'Ukraine. En revanche, le Canada a déjà envoyé plusieurs types de matériels militaires différents : 

• plus de 50 caméras Wescam MX-15D pour les drones Bayraktar TB2
• des munitions de divers calibres (infanterie et artillerie)
• des obusiers d'artillerie tracté de 155 mm M777
• des véhicules blindés de transport de troupes ACSV (tweet ci-dessous)
• ...

Le Canada fait également partie des États ayant formé des militaires ukrainiens depuis 2015 (environ 34.000 soldats).