Les vitesses vertigineuses promises par les systèmes de propulsion hypersoniques sont devenues le cauchemar des états-majors occidentaux. Contre toute attente, Moscou et Pékin ont, en quelques années, rattrapé leur retard sur les Etats-Unis et se préparent, après des campagnes de tests fructueuses, à déployer simultanément des missiles capables d'atteindre des vitesses allant de Mach 5 à Mach 25.
Vitesses fulgurantes
Plusieurs technologies permettent désormais d’atteindre ces vitesses fulgurantes. Celles-ci se distinguent en fonction de la période à laquelle elles sont apparues, mais aussi en fonction de leur domaine d’application. Mais si certains missiles balistiques disposent très tôt de capacités hypersoniques, leurs trajectoires en cloche sont, elles, souvent prévisibles et donc interceptables. Tout l’enjeu consistera donc pour les militaires à disposer de véhicules capables d’effectuer des manœuvres radicales à ces vitesses sur une longue distance......
La Chine la plus avancée
Au regard des Russes et des Américains, les Chinois se sont lancés dans la course hypersonique tardivement. Ils sont pourtant aujourd’hui les plus avancés. Les premiers travaux destinés à créer un superstatoréacteur ont démarré au début des années 1990, avec les projets 921 et 863. Mais c’est le spécialiste de la propulsion hypersonique, Xingzhou Liu, qui parvient en 1998 à sensibiliser plusieurs sommités du Comité central sur l’importance stratégique de ce nouveau type de propulsion pour déborder les Etats-Unis. Plusieurs projets sont alors financés par la commission militaire spéciale, et Xingzhou Liu prend la direction en 2004 du Centre national pour la recherche hypersonique rattaché au groupe Casic.....
La France reste dans la course
En Europe, seule la France reste dans la course, puisqu’elle a confié à l’Onera et à MBDA, sous l’impulsion du général Denis Mercier et de Jean-Yves Le Drian, les travaux amont destinés à la réalisation de l’ASN4G qui devrait atteindre Mach 8, pour succéder à l’ASMP-A. Des travaux rendus possibles par les programmes antérieurs Prométhée et LEA qui avaient pour but de permettre la réalisation d’une propulsion mixte stato/superstatoréacteur. Mais le ministère des Armées a également confié à Arianespace le soin de réaliser un démonstrateur de planeur hypersonique, le V-Max, qui devrait effectuer son premier vol expérimental en 2021.....
Article à (re)découvrir en téléchargeant le fichier ci-dessous