Alors que l'US Air Force patine pour intégrer à ses avions de combat un laser d'auto-protection contre les missiles air-air, le SOCOM lui se prépare à tester un laser de puissance sur un C-130 Gunship de nouvelle génération. L'AC-130J Ghostrider succédera t-il à l'AC-130 Spectre ?
Un laser embarqué pour l’US Air Force
Dans le cadre du programme SHIELD (Self-Protect High Energy Laser Demonstrator), l’US Air Force entend prouver son avancée technologique sur les forces aériennes russes et chinoises, en réalisant un laser embarqué sur les avions de combat. Conçu comme un système d' auto-protection, son but serait de détruire les missiles menaçants à courte portée. Cette étude est pilotée par l’AFRL (Air Force Research Laboratory) avec le concours de Boeing pour la nacelle, Northrop Grumman pour le contrôle des faisceaux et Lockheed Martin pour le laser. Le coût du démonstrateur serait de de 26,3 millions de dollars.
Vers une fin du programme ?
Initialement prévu en 2021, le premier test a été repoussé en 2024. si les effets d'annonces se multiplient depuis à l'occasion de la livraison de chacun des composants, la réalité est plus incertaine puisque l’ingénieur en chef en charge du programme a avoué son scepticisme quant à la faisabilité de réaliser un laser aéroporté à même de détruire en vol un missile hautement manœuvrant. Toutefois, les avancées technologiques acquises par ce démonstrateur pourraient permettre d'être capitalisées dans la lutte anti-drones, autre grande préoccupation de l’US Air Force.
L’AC-130J "Ghostrider" des Forces Spéciales
En revanche, malgré la complexité des armes à énergie dirigée, le commandement des opérations spéciales américaines (SOCOM) y croit dur comme fer et poursuit ses expérimentations. En effet, un AC-130J « Ghostrider » expérimente un laser d’une puissance à gaz de 60 kilowatts. Contrairement aux armes cinétiques employés sur le Spectre (Bofors de 105 mm, canons de 40 mm..) le laser offensif à haute énergie serait capable de neutraliser en discrétion les armements défensifs adverses (pick-up doté d'une mitrailleuse lourde ...), sans explosion, bruit ni éclairs susceptibles d'alarmer les sentinelles. Un dispositif qui permettrait également aux commandos de leur ouvrir des accès à certaines infrastructures avant action (grilles, portes d'accès en ciblant les serrures...). La première démonstration aura lieu en 2022.